Quelles sont les erreurs à éviter lors de son étude de marché pour reprendre ou créer un hôtel ?

Tout entrepreneur le sait, ou doit le savoir : l’étude de marché est une étape cruciale au moment d’ouvrir ou de reprendre un établissement. Cette démarche permet d’établir une stratégie marketing pertinente, qui prenne en compte de nombreux critères.

Dans le cas de la création ou de la reprise d’un hôtel, il faut par exemple s’interroger sur les caractéristiques du lieu où se trouve l’établissement. Il est nécessaire d’identifier le type de clientèle et de jauger ses besoins. Bien sûr, pour optimiser ses chances de réussite, il est important de se renseigner sur la concurrence pour savoir comment se démarquer.

Au cours de ce processus intéressant mais complexe, il y a certaines erreurs à éviter. Les commettre pourrait compromettre, sur le court, moyen ou long terme, vos chances de succès. Nous ne voulons évidemment pas vous décourager d’ouvrir les portes de votre lieu d’hébergement ; au contraire, ces quelques conseils devraient vous permettre de vous lancer dans une affaire sur une base plus solide.

Erreur n°1 : aborder les sources sans esprit critique

Un historien, par exemple, le sait très bien : dans le cadre d’une recherche, on est souvent confronté à des sources lacunaires, partiellement voire totalement inexactes. Même un rapport d’activités, supposé être technique et étayé, peut avoir été réajusté, tronqué par le personnel responsable de l’établir.

C’est pourquoi nous vous suggérons fortement de multiplier vos supports d’informations pour établir votre étude de marché. N’hésitez pas à consulter de nombreux avis, à vous baser sur un large éventail de statistiques pour être en mesure de les comparer.

Exemple

Vous reprenez un hôtel et décidez de lire les commentaires laissés par les visiteurs jusqu’ici. L’erreur consisterait :

  • À ne se baser que sur une plateforme (par exemple, Google) pour récolter vos informations. En effet, il existe d’autres sources : les sites de réservation, les forums…
  • À ne lire qu’un ou deux commentaires postés à la même période. Plus votre recherche est approfondie, plus le laps de temps couvert est long, plus objectif pourra être votre verdict.
  • À considérer chaque avis comme sincère. Malheureusement, certains concurrents peuvent tenter de saper la réputation d’un établissement, par exemple.

Erreur n°2 : vouloir tout faire par soi-même

Certes, mener l’ensemble d’une étude de marché sans l’aide de personne vous permettra de faire quelques économies sur le moment.

Mais ce n’est pas forcément un bon calcul. Analyser les performances financières potentielles d’un établissement hôtelier demande des connaissances solides. Il faut avoir des notions avancées de marketing, un sens acéré de la budgétisation.

C’est pourquoi nous vous recommandons de faire appel à un expert, au moins pour une partie du processus. Il faudra sur le moment payer quelques factures, mais sur le long terme, cela pourrait avoir un impact très positif sur la rentabilité de votre commerce.

Erreur n°3 : négliger l’aspect légal

L’enthousiasme que suscite l’ouverture d’un nouvel établissement hôtelier peut rapidement vous emmener à des projections marketing, à l’établissement de modèles économiques pour viser une rentabilité optimale.

C’est une bonne chose, mais cela ne doit pas vous faire oublier la dimension légale :

  • N’oubliez pas la nécessité de souscrire à des assurances.
  • Renseignez-vous sur les droits que vous avez en termes de rénovation, par rapport aux normes locales. Imaginons que vous vouliez construire une annexe à quelques pas de votre bâtiment principal : en avez-vous le droit ? Sous quelle condition ? Cela peut grandement impacter vos prévisions.
  • Interrogez-vous sur les lois encadrant le débit de boissons, si vous proposez un service de restauration.

Il est vrai que cette dimension n’est pas une composante de votre étude de marché. Toutefois, il faut d’abord la prendre en compte pour que vos projets soient en adéquation avec la réalité.

Un manquement à vos obligations en tant qu’entrepreneur peut entraîner une amende, voire une fermeture de l’établissement. C’est pourquoi il faut vraiment se poser touts les questions. N’hésitez pas, encore une fois, à mobiliser un spécialiste.

Erreur n°4 : se laisser emporter par ses ambitions

Un entrepreneur a souvent de grandes idées, et nous n’allons pas l’en blâmer ! Cela dit, il est important de garder la tête froide. De rester raisonnable. Certains investisseurs se sont ruinés parce qu’ils ont vu trop grand, parce qu’ils ont tout misé sur une seule et même stratégie sans s’assurer un cran de sûreté. Dès lors, nous vous conseillons d’attendre une première stabilisation de votre comptabilité avant de prendre des risques.

Exemple


Vous avez un rêve : ouvrir un hôtel au bord de la plage, qui donne directement accès à un aquarium, gratuit pour les clients. L’idée vous semble parfaite, eu égard au fort taux de tourisme dans la région. Dès lors, vous décidez d’investir une grande partie de vos économies dans ce projet, avant même d’avoir réalisé du bénéfice avec la structure hôtelière. En l’occurrence, pour reprendre une expression familière, vous « jouez avec le feu ». Il suffit que le projet s’avère moins populaire que prévu pour que les dettes commencent à s’accumuler.
C’est une raison supplémentaire pour engager un conseiller, en tout cas au début des opérations. Il pourra vous freiner si vos ambitions initiales sont démesurées.

Les erreurs à ne pas commettre lorsqu’on se lance dans une étude de marché

Vous l’aurez compris : le plus important lorsqu’on réalise une étude de marché dans le cadre de l’ouverture ou de la reprise d’un hôtel, c’est la mesure.

Nous vous conseillons vivement de prendre tous les paramètres en compte, de bien vous entourer et de rester réaliste. À notre époque, la concurrence peut être rude. Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut trouver un équilibre entre une analyse raisonnée de la situation et l’envie de se démarquer.

Dans tous les cas, n’oubliez pas qu’une étude marché n’est jamais un modèle de prédiction fiable à 100%. Selon la conjoncture et des facteurs externes sur lesquels on ne peut avoir aucune emprise (décision politique, catastrophes naturelles…), certains partis-pris s’avèrent finalement caduques.

L’important, c’est que vous adoptiez une méthode claire, qui vous permette d’être le plus proche possible de la réalité, quitte à devoir faire quelques ajustements par la suite.

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